La FFC lance l’Observatoire du cœur des Français
LA FÉDÉRATION FRANÇAISE DE CARDIOLOGIE LANCE L’OBSERVATOIRE DU CŒUR DES FRANÇAIS
Alors que s’ouvrent ce mercredi 11 janvier les Journées Européennes de Cardiologie, qui vont rassembler à Paris près de 10 000 cardiologues du monde entier, la Fédération Française de Cardiologie lance son Observatoire du Cœur des Français. Pour la première fois, une enquête réalisée par l’IFOP1 auprès d’un échantillon représentatif de 2 000 Français révèle l’état de leurs connaissances sur le cœur, les maladies cardio-vasculaires et la manière dont ils comprennent et mettent en pratique les conseils de prévention.
Les maladies cardio-vasculaires représentent un véritable enjeu de santé publique et il est urgent d’agir. Les Français nous disent qu’ils considèrent le cœur de très loin comme l’organe le plus important du corps. Ils sont conscients qu’ils doivent en prendre soin. Mais nous constatons un décalage important entre une connaissance globale des habitudes à prendre pour protéger son cœur et une réelle difficulté à les mettre en pratique au quotidien ! Cette première édition de l’Observatoire du cœur des Français nous donne une bonne vision du chemin qu’il reste à parcourir.«
explique le Pr Claire Mounier-Vehier, Présidente de la Fédération Française de Cardiologie
Les Français sont sensibilisés aux maladies cardiovasculaires mais en sous- estiment l’impact
Pour 65% des Français, le cœur est l’organe le plus important du corps humain. Une réponse encore plus marquée pour les femmes (69%) et les personnes âgées (76 % chez les 75 ans et plus). Cependant, même s’ils connaissent l’existence des maladies cardio-vasculaires, ils en sous-estiment l’ampleur et la gravité. 77 % pensent qu’elles provoquent moins de 200 décès par jour en France, alors qu’elles en représentent le double, 400 décès par jour, soit 150 000 décès par an.
Un décalage entre les connaissances en matière de prévention et la mise en pratique
L‘Observatoire du cœur a également permis de mettre en lumière le clivage entre la perception que les Français ont de leur hygiène de vie et la réalité. 57 % des Français placent l’activité physique en première position des moyens de prévention contre les maladies cardio-vasculaires. 61 % des Français considèrent qu’ils exercent une activité physique régulière, mais en réalité ils ne sont que 21 % à bouger durant au moins 30 minutes d’affilée plus de trois fois par semaine, se rapprochant ainsi des recommandations officielles. Tandis qu’une large majorité des Français ne bouge pas assez et ont une perception erronée du bon dosage en termes de durée et de fréquence : 31 % pratiquent une activité physique 2 à trois fois par semaine, 27 % moins de deux fois par semaine et même 11 % déclarent ne jamais bouger.
De même, si 77 % des Français déclarent avoir une alimentation équilibrée, seuls 40 % mangent des fruits et 38% des légumes tous les jours. Pour ce qui est de la consommation de sel, 64% des Français resalent leurs plats à table, dont 24 % systématiquement ou fréquemment.
Enfin, 22 % des Français seulement citent l’arrêt du tabac ou le fait de ne pas fumer dans les moyens de prévention et de lutte contre les maladies cardio-vasculaires. Or le tabagisme est la cause de 25 % des décès cardio-vasculaires survenant avant 70 ans.
Une étude éclairée par l’avis de spécialistes des maladies cardiovasculaires et de leur prévention
La Fédération Française de Cardiologie a également soumis les résultats de cette enquête à plusieurs experts, afin d’obtenir une analyse plus poussée de ces perceptions et comportements. Le Pr André Vacheron, membre de l’Académie des sciences morales et politiques et ancien président de l’Académie de Médecine a donné sa vision. Son éclairage a été complété par le regard croisé des cardiologues François Paillard et François Carré et des sociologues Faustine Régnier et Claire Perrin, respectivement spécialistes de l’alimentation et de l’activité physique.
La Fédération Française de Cardiologie a également livré ses conseils pratiques et faciles à mettre en œuvre pour aider les Français à progresser dans leurs comportements et faire reculer les maladies cardiovasculaires.
L’observatoire du cœur des Français
1.Méthodologie de l’enquête menée par l’IFOP :
Enquête menée par un questionnaire auto-administré en ligne du 14 au 16 novembre 2016 auprès d’un échantillon de 2 001 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas au regard de critères sociodémographiques (sexe, âge), socioprofessionnels (profession), et géographiques. Ces quotas ont été définis à partir des données du recensement pour la population âgée de 18 ans et plus résidant en métropole (RP-INSEE 2012).